Bruno de la Salle: conte de fées sans fin

Bruno de la Salle a étudié sociologue, mais est devenu l’un des conteurs les plus importants de la France moderne, la figure centrale et l’inspirateur idéologique du mouvement « Renouveau du Conte »

Ça vient de mon enfance. J’ai beaucoup lu quand j’étais petit et j’ai été touché par la beauté des contes, qu’on appelle les contes de fée et les contes merveilleux. C’est un monde qui n’existe plus. Et conter, c’était un acte rural, tous les contes de l’Europe y compris la Russie étaient racontés dans les campagnes par des gens modestes. Il y avait l’amour de la tradition orale populaire, très forte et très ancienne. Et donc je me suis intéressé à la beauté poétique et à la littérature de contes et des récits épiques qui viennent des religions polythéistes. Les contes nous racontent comment les Dieux et l’homme négocient. Je parle les contes de fée au premier lieu et des popees éventuellement et bien sûr les bilins.

Je connais les bilins d’Ilya Mourometz. Il y a beaucoup d’histoires qui sont différentes les unes des autres. Il y a une auteur Brigitte Kronauer qui avait repris une histoire d’Ilya Mouromez et avait tenté de la moderniser. Elle raconte la lutte d’histoire qui s’appelle Le Rossignol-Brigand. Elle a essayé de transposer et d’introduire la satire à l’intérieur de son adaptation. Elle y avait introduit l’accident de Chernobyl, mais de façon extrêmement poétique, peut être un peu trop pour moi. J’ai repris son adaptation à lui en demandant l’autorisation. J’ai construit tout ce qui caractérise les bilinis et les épopées.

Lorsque j’ai lu le texte de Kronauer et quand j’ai commencé à le raconter, je suis parti de conte traditionnelle: le petit Chaperon Rouge. Et donc je les ai raconté dans le contexte de l’époque, des années 60. Par exemple dans mon Le Petit Chaperon Rouge on pourrait inscrire l’histoire de la guerre du Vietnam: le petit Chaperon Rouge était le symbole de la liberté et sa grand mère – la dépendance de ce pays. Et le Grand méchant loup – les américaines. Après vu j’avais aucunes idées de ce qui était cette littérature et donc j’ai passé beaucoup de temps en cherchant tout les versions de ses contes universels.

Les contes sont catalogués pour le monde occidental en tout cas dans la classification qui s’appelle Aarne-Thompson, c’est un Suédois et un Anglais. Et il y’a beaucoup de versions de ces contes classiques dans tous les pays du monde. On trouve des racines anciennes en Egypte, en Chine et beaucoup en Russie bien évidemment et en Amérique du Sud, chez les Indiens et bien sûr chez nous. On a eu la chance d’avoir des Grand folkloristes Paul Delarue et Marie-Louise Tenèze qui on fait la catalogues des contes populaires français pour les francophones.

France c’est un seul endroit de monde ou la dispositif financier pour ce métier existe

Depuis des années 1980 la France et des autres pays occidentaux ont développé les contes chacun de son côté. Depuis le 19eme siècle les gens se sont intéressés aux contes et maintenant depuis les années 80s les conteurs se sont progressivement développés. En France par exemple il y a entre 1 et 2 mille conteurs. Peut être que l’intermittence pour les conteurs c’est la plus grand menace pour ce métier. Oui, si le conteur raconte ses contes 40-50 fois par an il va peut être en vivre. En plus, la France c’est un seul endroit de monde ou la dispositif financier pour ce métier existe. On ne sait pas si les conditions économiques vont lui permettre d’exister longtemps. Le monde numérique d’aujourd’hui permets de les écouter en enregistrement ou regarder la télévision. Ça fait que le conteur deviens un personnage préhistorique et ce qu’il propose c’est de parler lui même sans outiles électriques à son audience.

Et finalement le conte à été un des objets qui a permit de relier une histoire à la lecture. Ça viens des Êtas Unis, les américaines l’ont créé pour les immigrés pour qu’ils puissent apprendre la langue et partager la culture et l’héritage de ce pays. Et c’était à l’époque quand les Etats Unis étaient en train de construire leur pays et d’inventer leurs culture, civilisation et patrimoine. La France a suivi l’exemple des Etats Unis, et la c’était la naissance d’une nouvelle littérature, la littérature orale qui a été incinéré par George Sand pour montrer que les traditions populaires étaient aussi innés que les traditions élitistes de la littérature française et notamment la literatures russe.

Donner vous un conte à lire absolument à chacun? Peut être que le Chaperon Rouge est un sujet assez simple et qui est raconté dans beaucoup de pays du monde. Cette petite fille qui désobéit ses parents et dois traverser la forêt et ne doit adresser la parole à personne et aller chez sa grand-mère. Elle a désobéi et cette indocilité va l’amener à être la proie de ce qu’on appelle le Loup qui mange les autres. Une très belle histoire universelle.

Publié dans le magazine « 5ème République » №11 – abonnez-vous au magazine


 
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