Ou: Haute-Vienne, Nouvelle Aquitaine
Jusqu’à présent on ne comprend pas pourquoi les nazis ont choisi Oradour-sur-Glane pour y commettre le crime de guerre le plus horrible en Europe. Selon la version la plus argumentée, le lieu a été juste… confondu avec celui de Oradour-sur-Vayres, près duquel les partisans français ont fait prisonnier un haut officier allemand en possession de certains documents secrets.
Le 10 juin 1944, les soldats de la la 2e division blindée SS «Das Reich» sous le commandement du Général Heinz Lammerding, se dirigeant de Toulouse vers le front de Normandie, ont encerclé Oradour. Oui, juste quelques jours après que les alliés débarquent en Normandie.
Maîtres de l’attaque psychologique, les soldats allemands ont envahi le village à 4 heures du matin, faisant lever de leur lits les habitants encore ensommeillés, habillés à la và-vite. Sous prétexte de la vérification des papiers d’identité ils ont rassemblé les villageois sur la place centrale et ont exigé de leur dénoncer les résistants.
Mais en ce moment dans le village il n’y avait ni partisans, ni prisonniers allemands, ni même un seul document présentant un quelconque intérêt. En revanche il y avait 642 habitants âgés d’une semaine à 92 ans. Pour «refus de collaborer» les hommes ont été emmenés dans un hangar et fusillés. Avec les femmes ils ont procédé de facon «plus humaine» : 247 femmes et 205 enfants ont été brûlés dans l’église. Ceux qui ont tenté de se sauver en sautant par la fenêtre ont été achevés à coups d’armes automatiques.
La tuerie à Oradour-sur-Glane, qui ne s’est jamais opposé aux occupants, est devenue un symbole de la barbarie nazie, et en 1945 sur la décision personnelle de Charles de Gaule les ruines du village ont été inscrites sur la liste des monuments historiques de France. Aujourd’hui le village est conservé et personne n’y habite à l’exception des fantômes. Visiter ce lieu signifie exprimer son respect à toutes ces innocentes victimes. Et par la même occasion se remémorer ô combien en réalité la guerre est atroce.
Publié dans « 5ème République » №12 – abonnez-vous au magazine